« … Le mobbing [harcèlement de groupe] en milieu de travail est une pathologie organisationnelle qui obéit à la dynamique des procès de Moscou : un employé, qu’on appelle la cible, est d’abord condamné, puis les preuves de sa « culpabilité » sont fabriquées. Une campagne de mobbing est lancée par quelques individus mais, à terme, la plupart des collègues sont recrutés. La cible est collectivement transformée en Autre Absolu qui menace l’organisation, ce qui justifie le cortège d’agressions incessantes qu’on fait subir tant à sa personne qu’à son travail.
Plus qu’une forme de harcèlement psychologique, le mobbing en milieu de travail peut être qualifié de « terrorisme organisationnel » parce que l’employeur participe à la campagne de destruction de son employé. La cible finit généralement par être éliminée de l’organisation selon une modalité variant de la retraite anticipée à la mort. Le suicide de la chercheuse réputée Justine Sergent, neuropsychologue à l’Université McGill, est connu internationalement…. »
‘…
Peu importe les contenus de cette communication négative, peu importe que l’on raconte que la cible est une lavette, ou qu’elle est trop sûre d’elle, le mobbing a pour finalité et pour résultat effectif et universel de cadrer la cible comme une personne avec qui il est impossible de travailler. La recherche a en effet mis en évidence les caractérisations stéréotypées et invariantes imputées à la cible :
http://www.acfas.ca/publications/decouvrir/2016/09/mobbing-extermination-concertee-cible-humaine